Le jour du veau-mie
Ou comment pourrir une dernière soirée lyonnaise entre amis
Y a des jours comme ça, il faudrait mieux rester chez soi. Histoire d'éviter de jouer un remake de Bridget Jones-la Loose.
Ca a commencé l'air de rien avec un énorme mal de tête toute la journée d'hier. Au point que j'ai du écourter la séance papotage au 203 avec Sandrine.
Ca s'est terminé au bord du malaise à quitter en toute urgence la terrasse du Sirius où je tentais tant bien que mal d'avoir une discussion décente avec Vincent.
Vincent : "Ouii tout ça, la musiqueuuuh, la création, tout çaaaa, et toi alors ?"
Moi : "Vincent, je me sens vraimment mais vraiiiiment pas bien...".
Les boules. On avait plein de trucs à faire à se dire, à rattraper, comme au bon vieux temps de quand on était jeunes zé insouciants et qu'on passait des nuits à parler, ou autre.
On avait tout bien prévu, le jour, le lieu, l'heure. On s'était bien habillés en plus.
Au bout d'une heure, je suppliais Vincent de me ramener chez moi, laissant ma voiture sur le cours de la Liberté ("Mamannnn, va falloir retourner chercher la voiture, hum hum").
Bon déjà que j'avais bien les boules d'écouter la super soirée qui s'annonçait avec un beau garçon, il a fallu en rajouter une couche. Tant qu'à faire.
Imaginez un peu, vous avez un rendez-vous galant que vous attendez, et le jour J, vous êtes malade... et vous posez un gros pâté à côté de votre accompagnateur, désespéré patient.
Bon bin vala, c'était moi hier sur le chemin du retour.
"Vincent, tu pourrais pas te garer stp' ??"
"Oh tiens les carottes du dîner de Maman".
"Vincent, t'aurais pas des mouchoirs, de l'eau et de l'aspirine ?"
Pour en rajouter une couche et faire fuir le musicien à tout jamais, il a fallu qu'il ramène mon père à la voiture, pendant que j'agonisais je souffrais dans ma chambre. Je me demande bien ce qu'ils ont pu se raconter, avec mon père un peu blazé d'avoir du quitter son pyjama pour retraverser Lyon à 11h du soir et Vincent fredonnant les Beattles.
Heureusement, ce n'est pas un musicien pour rien. Pour essayer de me faire sourire, j'ai eu droit à une interprétation libre mais fidèle de Eddy Mitchell, La dernière séance. Et juste pour ça, je regrette pas mes 57 minutes au Sirius.
En fin quand même.
La loooooooooose. Sur ce je vais faire mon sac.
Ouiiinnnnn.