Vous reprendrez bien un peu de coquard
Hier matin, 9h, prise de sang. Argh, je déteste ça. Par pitié, achevez-moi tout de suite, amputez-moi du pied, de la jambe même si vous voulez, c'est cadeau, mais ne m'enfoncez pas d'aiguille dans le bras (enfin sauf pour m'endormir - pas comme dans Nip/Tuck où les chirurgiens se font opérér sans anesthésie générale... beuuuurk).
Je tourne toujours la tête de l'autre côté, à fixer un point invisible sur le mur blanc d'en face (regarde comme le plafond est blanc Ingmar), et j'essaie de penser à autre chose, autre chose que la sensation qu'une aiguille géante est en train de me vider de mon sang. Je sais, j'en fais trop, mais dans ces moments là, il n'y a plus de logique. Difficile de penser à autre chose, tout me ramène à "ça" :
Courses à faire > Acheter des oranges sanguines > Sang
Boxe ce soir > Ne pas saigner du nez > Sang
Dimanche, surf > J'aurais du prendre mon casque au cas ou > Chute > Sang
Bridget Jones > Sans chéri (bon, celle-là, elle est nulle, je vous l'accorde).
Bref.
Hier soir, boxe. Youhoo, j'ai investi dans des chaussures, histoire d'éviter une nouvelle entorse. Le prof remplaçant nous raconte, à ma cops et moi, comment, quand il faisait de la compétition, il finissait toujours ses entraînements (coaché à l'époque par PdBF) par une blessure : nez éclaté, côtes félées, etc. Histoire d'apprendre à ne plus avoir peur face à un adversaire qui fait mal. Mais bien sûr...
Et là, c'est venu du coeur : j'aurais du/pu faire boxeuse pro ! Moi aussi, moi aussi, je finis toujours le cours avec un truc en moins (du sang par exemple), ou en plus (une bosse, une entorse, un bleu, etc). Hier par exemple, grâce à un uppercut bien placé de ma coéquipière, j'ai le bout du nez qui est presque venu toucher mon front. Et ça, ça fait vraiment très mal (et le lendemain aussi). Alors je n'ose même pas imaginer la douleur d'un nez cassé. Par contre, pour une fois, j'ai pas saigné (faut dire que le matin même, on m'avait pris TOUT mon sang et qu'il n'a pas eu le temps de se régénérer !!!).
Enfin tout ça pour dire que j'aurais pu faire sportive-qui-n'en-veut comme métier, parce que je reviens toujours avec un petit quelque chose de mon activité sportive : vous reprendrez bien un peu d'ampoule, d'entorse, de coquard, de bleu, d'élongation, c'est cadeau ?! (et j'y retourne ! au désespoir de ma mère).