Un classique: La bonne journée de merde

Publié le par Hello Stéphanie

J'ai devant moi 20 minutes exactement de temps libre.

Yeahhhhhh. Aprés j'ai un GROS entretien, via Skype. J'ai peur.

 

Il faut donc absolument que je raconte ma grosse après-midi de merde cette semaine, que j'ai racontée à mes étudiants. Cela les a tellement traumatisés, que l'une d'elles m'a laissé un petit mot réconfortant avec des caramels.

 

Donc, lundi, après-midi libre, enfin, je suis épuisée, et décide de me remonter le moral en faisant un peu de shopping, ou de magasinage comme on dit ici. Ma collègue me dépose en voiture devant un IMMENSE centre commercial et je commence à errer, avec pour but principal, H&M et HMV.

1. De shopping tu ne feras pas

Quand, enfin, j'arrive à H&M, je crie OOOO Victoire, yeahhhh, quand j'entends la vendeuse dire ''C'est bon, je ferme les portes ??!!!''. Il était 5h30. Et les boutiques ferment à 5h30. Parfaitement. Je dirais même: WTH?!!!

Un peu déprimée quand même, je sors donc pour aller prendre le bus. Bien sûr, il a plu, et je suis en nus pieds et en jupe.

2. Le bus tu ne prendras pas

J'arrive à l'arrêt de bus, et là, horreur malheur, je n'ai pas de monnaie pour le bus. J'ai un billet de 10, des quarter, mais pas $2.75, shoot. Je demande à une  jeune fille, en vain, je décide donc de me jeter sous le bus de tenter le coup (au cas ou le chauffeur aurait de la monnaie). Et puis partout ou je suis allée en Amérique du Nord, les chauffeurs peuvent aussi avoir pitié de vous et vous laisser monter (en général, ça marche).

Manque de bol, à Québec, je ne suis plus une petite Frenchie avec un ptit accent cute, mais une Française avec un accent français. Bref, je demande au chauffeur, qui me répond gros con:

'' Est-ce vous iriez au cinéma sans argent ?!!!!! Biiiin c'est PAREIL''

''Bin non c'est pas pareil. J'ai de l'argent, j'en ai même trop, j'ai 10 dollars ducon

''Biiiin si c'est pareil.

'' Non, mais bon, j'imagine que je vais rentrer à pied (tentative de le faire s'apitoyer sur mon sort, c'est tout trempé partout bordel).

Le monsieur s'arrête (même PAS au prochain arrêt de bus) et ouvre les portes. Sans un mot.

3. Envie de pleurer l'air conne (ou pauvre, au choix) tu auras 

J'ai comme l'envie soudaine de pleurer mais me retiens et cherche un taxi. QUE dalle dans cette foutue villlle de merrrrdeuuuh (pensée sur l'instant). Je demande donc à un petit groupe de ménagères de moins de 50 ans, si elles avaient de la monnaie sur 10 dolls pour le bus. Les ménagères ne me répondent PAS. L'une finit par murmurer un Non, et je me demande si je pue le fromage ou quoi.

Là, je commence à me demander sérieursement quoi faire, vu que sur cette avenue il n'y a RIEN, mise à part un centre d'achat qui ferme à 5:30  n'importe nawak. Je tente donc le groupe de petit.e.s jeunes et leur demande du change. Même combat, ils se regardent et n'ouvrent pas la bouche. Le garçon finit par cracher un Non et j'ai juste envie de tuer toute la ville.

 

Aparté dramatique

Là, je commence à réaliser que je ne suis pas chez moi. J'ai mes habitudes d'Américaine du Nord ou tout est ouvert tard, ou il y a des Starbuck à tous les coins de rue (idéal pour faire de la monnaie ou pipi), des taxis partout, des gens qui ne m'ignorent pas. Je réalise que dans toutes les métropoles que j'ai visité aux US, je me suis vite sentie à l'aise. J'avais des repères, je n'étais jamais perdue, j'étais comme un poisson dans l'eau.

Et soudain, je me suis retrouvée face à des gens qui m'ignorent, qui me regardent bizarrement (à cause de mon accent?), qui sont impolis. Je me suis vraiment sentie comme une étrangère, et ce fut super dure.

4. Starbuck te sauvera

En tout cas, je finis par repérer un Starbuck vers mon point de départ, y retourne (grmhpghhd), fais de la monnaie, prends le bus et réussis à rejoindre le supermaché. Je fais mes courses, ai un besoin urgent de ''comfort food'', et décide de rentrer à pied en mangeant mes chips pour oublier. Les trottoir sont innondés, bouhooo mes jolies chaussures sont déjà toutes mouillées, bouhooo, merdeuh.

5. A une serpillère tu ressembleras

C'est EXACTEMENT à ce moment-là qu'une voiture passe à toute berzingue, bien trop près du trottoir et là, c'est le drame. Je vois la vague, que dis-je, le tsunami se diriger vers moi, mes belles chaussres, ma jupe d'été, mes chips, tout.

 

Je vous laisse imaginer la suite.

Publié dans Deux baffes

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S
<br /> <br /> on ne peut pas généraliser. Chuis mal tomber.<br /> <br /> <br /> L'entretien s'est bien passé, 50 min avec le directeur du depart et 4 profs (j'ai travaillé avec 3). Suite la semaine pro. !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> Alors ? Cette conf-call ? Positive ?<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ostie d'câlice de tabarnac' ! Maudit(e)s françai(se)s ! ;) Perso, j'y suis parti à l'aventure en 99 (Montreal et Québec), et j'y ai été très bien accueilli. Comme quoi !<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> VDM. Ma pauvre. Mais ceci dit je ne suis pas très étonnée. Non, je ne suis jamais allée au/à Québec. Mais j'ai bossé à l'office de tourisme de bordeux et les SEULS à être systématiquement<br /> arrogants et désagréables c'étaient les Québecois. Je ne veux pas généraliser, mais...bon.<br /> <br /> <br /> <br />
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